Triste fin mais si doux souvenir, encore maintenant!!!
Voici la suite et fin de la vie de Cléôpatre, reine des chats.
Vous vous souvenez que Cléo avait eu 4 petits. Lorsqu'ils furent sevrés, l'heure de la séparation avait sonné.
C’est
la petite chatonne Ophélia qui nous a quittés la première pour rejoindre sa
famille d’adoption.
Deux autres chatons nous quittèrent également : ils ont été très heureux, j’ai toujours eu de leurs nouvelles. ils sont décédés, il n’y a pas longtemps, de leur belle mort.
Le dernier chaton, nous voulions le garder : il était magnifique, d’une douceur incroyable, d’une beauté, avec ses couleurs de tigré avec de belles taches rousses.
Nous l’avions appelé Miska, en référence au lait « miksa » (pour sa douceur) mais notre petit garçon avait du mal à prononcer le ks, alors on a changé en sk.
Il était constamment avec sa mère, la suivait tout le temps : il continuait à la téter alors qu’il avait déjà 5 mois.
Les trois chats (ben voui, avec Patapouf) formaient une gentille famille et s’entendaient bien.
Jusqu’au jour où mon frère me donna à garder son propre chaton qui n’avait que deux mois.
Ma Cléo n’accepta pas ce nouveau venu, pire elle en profita pour rejeter son propre fils.
Et elle devint vraiment mauvaise avec lui, à un point qu’elle lui fichait des roustes mémorables.
Il
nous fallut les séparer, le petit avait beau faire les yeux doux à sa
mère, se soumettait à son autorité, elle était vraiment devenue
méchante avec lui.
C’est en désespoir de cause que nous dûmes nous en séparer. Nous lui avons trouvé une famille d’accueil (des amis) qui l’a aimé aussi bien que nous l’aurions aimé : lui aussi, nous l’avons suivi tout au long de sa vie. J'ai appris sa mort, mais il a vécu vieux.
Revenons à notre pépette : du jour où elle s’est retrouvée toute seule, avec la visite de son mari de temps en temps, elle est redevenue très câline : nous l’avions faite opérée, entre temps.
Quand j’allais me balader dans le quartier, elle me suivait. Elle s’asseyait derrière ma chaise lorsque nous étions à table et je lui donnais de petits bouts de nourriture.
Elle couchait avec moi, parfois dans mes draps, sinon sur la couette mais collée à moi sur mon ventre.
Et
elle a vécu ainsi, heureuse. De temps en temps, mon frère (celui du
petit chaton) venait en week-end chez nous et emmenait son chien, un
magnifique labrador.
Les deux animaux se connaissaient depuis le début et s’entendaient bien.
Sans
plus en ce qui concernait la chatte, mais elle ne crachait pas sur
lui : elle avait compris, me semble-t-il qu’il était invité et lui
adorait les chats (il vivait d’ailleurs avec l’un d’entre eux), donc il
n’y avait pas de problème de cohabitation.
C’était drôle
d’ailleurs, car même lorsque Patapouf daignait rendre visite à sa
dulcinée, il n’y avait pas d’embrouille avec le chien.
Faut dire, c’était une pâte, ce chien : adorable.
Voilà l’histoire de ma princesse toute en poils.
En 1996, au mois de mai très exactement, un automobiliste nous l’a enlevée.
Elle avait suivi une fois de plus l’un d’entre nous (mon fiston, cette fois-ci) et elle s’est retrouvée sur une route plus bas (mais ça on ne l’a su que plus tard).
Le soir, nous l’appelâmes comme nous le faisions dès qu’elle ne rentrait pas suffisamment vite, je bougeais sa boite de croquettes et elle arrivait rapidement.
Là, je bougeais ses croquettes, elle n’est pas rentrée, nous fîmes un tour partout, on ne savait pas où la chercher, le petit n’avait pas vu qu’elle l’avait suivi, on n’avait donc pas pensé à cette rue.
Et le lendemain, après une nuit horrible, nous recommençâmes nos recherches.
Et
c’est le petit qui après avoir interrogé tous les voisins, décida
d’aller en bas. Et là, une dame lui apprit, qu’effectivement, une
petite chatte s’était faite écrasée la veille et que les services
municipaux s’en étaient chargés.
C’était bien elle : elle décrivit la tache rousse et le collier rouge qu’elle portait.
Il revint en larmes à la maison nous annoncer l’horrible nouvelle.
Nous tombâmes tous dans les bras des uns des autres. En pleurant.
C’était le jour de la fête des mères et je recevais mes parents, ma grand-mère et ma belle-mère.
Il nous a fallu contenir notre chagrin, tous même mon homme. Mais nos parents ont compris et ils nous ont quittés plus tôt que prévu.
Ce que j’ai reproché aux services municipaux, c’est de ne pas s’être mis en rapport avec nous : ils le pouvaient, notre puce était tatouée. Je n’ai jamais récupéré son petit corps.
Les larmes me montent aux yeux en écrivant ceci, même 11 ans après, elle est toujours vivante dans notre mémoire, mais je sais qu’elle a été heureuse avec nous et maintenant, elle accueille, au paradis des chats, avec tous ses amis les animaux, ceux celles qui nous quittent.
Fin
Nan pas fin : Patapouf, le vagabond l’a cherchée des jours et des jours, il me regardait en miaulant.
On avait vraiment l’impression qu’il me demandait où elle était.
Il
est resté de plus en plus souvent chez nous, ne partait plus que
quelques jours, il s’est installé finalement chez nous pour finir ses
jours.
Il est d’ailleurs mort, il y à 4 ans dans dans ma salle à
manger devant moi : j’ai beaucoup pleuré aussi à sa mort, c’était le
dernier lien qui me rattachait au souvenir de ma Cléo mais lui il était
vieux. C’était normal !!!