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Le blog de Sheena
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9 février 2008

Ma Cléo, suite!!!

Bien sur, il a fallu l'apprivoiser, elle s'effarouchait au moindre bruit, au moindre cri.

Elle avait vécu dans la rue toute sa petite enfance, elle avait environ 4 mois lorsqu'elle a déposé sa valise chez nous, euh chez elle devrais-je dire...

Et une magnifique histoire d'amour s'établit entre elle et moi.

Elle restait sauvage envers les autres membres de la famille, mais j'étais la seule qui pouvais la prendre dans mes bras, sans subir ses accès de colère.

Elle ne supportait pas les caresses, les calins.

C'est elle qui les offrait, pas nous.
Nous apprîmes à vivre avec elle, oui paradoxe, n'est-ce pas?

Mais je pus la soigner, la traiter contre les puces (elle en était infestée), je pus la vermifuger.

Elle me regardait avec ses grands yeux verts, ses petites oreilles pointaient dès qu'elle m'apercevait. J'ai eu énormément de chats dans ma vie, mais c'est la seule, jusqu'à présent qui m'a donné cet amour absolu.

Le soir, devant la télé, elle venait s'installer sur mes genoux et j'étais condamnée à ne pas bouger tout le temps de sa sieste.

J'étais devenue son esclave et j'adorais ça.

J'avais constamment peur, lorsqu'elle sortait de ne plus la revoir. Elle m'avait conquise à jamais.

Mais elle revenait tout le temps.

Elle devint une très belle chatte.  Elle était la reine, à la maison. Tout le monde l'adorait et même si elle ne le rendait pas, dans le sens de nos sentiments humains, on l'adulait.

Nous l'emmenâmes en vacances, ses premières vacances. Mémorables également quant au voyage.

Ma belle-soeur m'avait prété un panier en osier pour qu'elle fasse le voyage à l'intérieur.
Ben le panier, il a fini à la poubelle.
Elle était tellement folle, tellement furax qu'elle réussit à casser le couvercle.
Et elle fit le voyage sur la plage arrière de la voiture, très sagement.

J'avais acheté une petite laisse qu'elle accepta assez facilement également.

En fait, elle était mignonne sauf cette claustrophobie qui venait sûrement de sa trop grande liberté dans son enfance.

Lorsque j'allais me ballader, elle me suivait, partout.

Pour l'anecdote, lors de ce premier séjour de vacances pour elle, nous étions allés nous promener avec mon mari, elle sur nos talons.
Nous ne voulions pas d'elle pour tenir la chandelle mdrrrr, aussi nous la chassions pour qu'elle retourne dans la maison.

Nous réussîmes à la semer. Mais à notre retour, pas de minette. L'angoisse me prit, le remords aussi.
Elle ne connaissait pas vraiment le coin, on l'avait renvoyé et elle s'était perdue.

Nous la cherchâmes partout, dans le chemin que nous avions emprunté, pas trace d'elle.
La nuit tombée, je pleurais toute les larmes de mon corps, mon mari me consolait en me disant: elle va revenir, t'inquiète pas. Je passai une nuit horrible, je ne fermai pas l'oeil de la nuit.

Le matin de très bonne heure, j'entendis un petit miaulement, je réveillais mon mari en lui disant: t'entends, dis, t'entends?

Je craignais tellement que ce soit qu'un rêve. Mais il avait entendu, lui aussi. Et avec un grand soupir, nous nous précipitâmes au rez-de chaussée et à la porte, notre princesse était là, toute parsemée de paille.

Je l'ai prise doucement dans mes bras, elle ronronnait en enfouissant sa petite tête dans mon cou.

J'appris plus tard qu'elle avait bien fait demi tour mais qu'elle avait eu peur d'un chien et qu'elle s'était précipitée dans une grange remplie de paille.

Quand je dis, j'appris, j'exagère, on dirait que c'est elle qui me l'avait dit. mdrrrrr.

J'ai tout simplement reconstitué son itinéraire, aidée par la voisine de notre gite qui avait vu la scène mais qui ne savait pas que la demoiselle féline était notre petite citadine.

C'est pendant ce même séjour qu'elle fit preuve de son extrême talent de chasseuse.

Nous étions à la campagne, dans un vieux gite et pas loin d'une ferme.

Et un jour de vagabondage, elle nous rapporta....brrrrrrrrr, un rat.
Le rat des champs, vous savez mais un rat quand même. Heureusement, il était mort mais brrrrrr.

Ce fut le premier d'une longue série: oiseaux, souris, un jeune lapin aussi, loirs, poissons rouges, oui oui, vous avez bien lu, poissons rouges.

Dans notre quartier, il y a quelques propriétaires qui ont installé des bassins, avec des poissons rouges.

Or, un jour, je la vois arriver avec un poisson qui se débattait encore, mais le pauvre, il avait perdu toutes ses écailles.

J'ai essayé de le sauver, de le mettre dans l'eau douce mais peine perdue, il était trop tard.

Elle en a ramené pleins comme ça et à chaque fois, très fière d'elle, elle me les déposait à mes pieds.

J'imaginais la colère du propriétaire qui voyait son bassin se vider sans arrêt: mdrrrrrr...

On avait beau la gronder, rien n'y faisait. Aller gronder un chat vous, surtout cette petite insolente qui avait compris que le monde lui appartenait.
Ah, elle se servait, c'est sur...

Un soir, j'étais couchée en train de lire, ma fenêtre était fermée. Elle sauta sur le rebord de la fenêtre avec quelque chose que je pris pour un gros rat.

Horrifiée, j'appelais mon mari pour qu'il la chasse avec son trophée. Et en s'approchant d'elle, il aperçut dans ses pattes, pas un rat, nan, mais un lapereau, presque aussi gros qu'elle.
Elle l'avait tuée, il était encore chaud, pauvre petite bête. Ah, c'est qu'elle était cruelle à nos yeux d'humains, mais elle elle nous honorait en nous offrant ces dépouilles. Elle était si contente.

Elle attrappa une pie, également. Ca peut-être dangereux, une pie, ben ça ne l'effrayait pas.

Voilà, le phénomène que nous avions récupéré.

Mais elle était si intelligente, si jolie, si fine qu'on lui pardonnait tout et elle le savait bien la coquine.

Je vais vous raconter la belle histoire d'amour de notre princesse et d'un vagabond, que nous surnommâmes Patapouf et qui prit notre maison comme sa résidence secondaire...

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