De grandes douleurs se préparent, le chagrin commence

15 mars 2009

De grandes douleurs se préparent, le chagrin commence

Hier, après notre visite chez le vétérinaire pour deux de nos bébés à poils, Miska le chien et Tii, ma princesse aux yeux verts, nous devions nous ballader dans les magasins pour voir ce que nous allions acheter en vue de prochaines rénovations.

Ben finalement, nous n'avons pas fait du repérage comme je l'avais dit: j'étais trop sonnée.

Ma Tii est gravement malade: cancer a diagnostiqué ma véto, sans rien me cacher.

Foie en piteux état, tumeur palpable lorsqu'elle l'a auscultée et bilan sanguin catastrophique.

Je savais qu'elle n'était pas bien depuis quelques temps: elle boit beaucoup, elle dort tout le temps, elle ne joue plus (d'accord elle a 13 ans mais quand même), elle vomit sans arrêt mais je pensais à un coup de calgon après le vilain hiver et peut-être une anémie mais pas ça.

Mes yeux me font encore mal tellement j'ai pleuré.

Car elle ne m'a rien caché, ma véto: elle est en survie.

Plusieurs solutions: soit on l'opère, on vérifie que la tumeur peut-être retirée (mais avec risque que le cancer se soit déjà propagé), soit on l'ouvre, la tumeur ne peut pas être retirée, on la recoud avec tous les risques de l'anesthésie sur une vieille chatte, soit on la laisse tranquille avec un traitement qui lui permet de ne pas souffrir...

Avec mon Claudius, on a choisi la troisième solution. On lui fiche la paix, je la soigne, je la dorlotte, on l'aime jusqu'au bout et je pleure en écrivant ça.

J'ai du l'annoncer à mes enfants: Tii, pour eux c'est comme leur petite soeur.

Et je m'en doutais: Guillaume a éclaté en larmes, hurlant presque qu'il y avait surement quelque chose à faire, refusant cette terrible vérité.

Ma princesse, quant à elle, je le lui ai dit tout à l'heure lorsqu'ils sont venus. J'ai pleuré en le lui disant et Guillaume a encore éclaté en sanglots: elle l'a pris dans ses bras et pleuré avec lui.

Ma thyte chérie est près de moi, elle dort. Je la regarde en pleurant, j'en profite, bientôt elle ne sera plus là et je sais que je vais souffrir comme j'ai souffert pour ceux qui sont déjà partis.

Et je me dis que ça y est, c'est terminé, je n'en prends plus. Ca fait trop mal quand ils s'en vont.

Certains pourraient dire: c'est un chat, c'est pas la peine de se rendre malade pour ça.

Mais vous savez que pour moi, ce n'est pas qu'un chat.

C'est l'amie qui m'a accompagnée depuis longtemps, c'est celle qui m'a permis de soigner mon premier chagrin suite au tragique accident de ma première moumoune, c'est ma fille à quatre pattes, mon bébé à poils comme je le dis, c'est ma douceur, c'est ma Tii, ma princesse aux yeux verts.

C'est celle qui me calme quand l'angoisse me prend quand je la prends dans mes bras et qu'elle me fait des calins.

C'est celle qui a compris mon chagrin (j'en suis sûre) lorsque j'ai perdu maman et qu'elle était plus caline que jamais avec moi, pendant cette période douloureuse.

Oui, je ne vais pas perdre qu'un chat, je vais perdre une partie de moi.

Tii et Sheena, c'est une belle histoire d'amour.